Свечана церемонија у Епону
Чланак: Александра Џудовић
Обележавању 100-годишњице примирја у Првом светском рату и одавању почасти палим борцима, у недељу, 11. новембра, придружили су се и ученици Српске допунске школе у Епону. На пригодан и достојанствен начин, уз подршку Удружења Србија у Епону, ученици су учествовали у церемонији.
Тома Ристић, ђак српске школе, положио је венац, а дирљиве патриотске речи Владислава Петковића Диса, изговорене 1916. године чети српских војника у Petites-Dalles-u o нераскидивој вези српског и француског народа, прочитао је ученик Благоје Танасковић. |
Pendant la Première Guerre mondiale, une colonie serbe était réfugiée aux Petites-Dalles et logeait à l'Hôtel des Pavillons et à la villa Kermor. Parmi ces réfugiés se trouvait Vladislav Petkovic Dis, célèbre poète serbe. Le 26 août 1916, il participa avec Ernest Daudet à un concert organisé aux Petites-Dalles par la Croix-Rouge française au cours duquel, il fit cette émouvante déclaration : |
Mesdames, Messieurs,
Quand le grand jour sera venu pour nous de retourner dans notre patrie, nous quitterons la France, cet asile de repos et d'espoir. Je vous en prie : gardez un bon souvenir de nous, car nous vous avons aimés, même alors que nous avons douté. Nous vous avons aimés, nous vous aimons, nous vous aimerons toujours, toujours.
Et demain, quand nous serons rentrés dans nos foyers, si nos mères sont encore en vie, elles nous accueilleront et nous demanderont :
« Comment étiez-vous en France ? ». Nous leur répondrons : « Nous y étions bien. »
Si nos femmes et nos sœurs sont encore en vie, elles nous accueilleront et nous demanderont : « Comment étiez-vous en France ? ». Nous leur répondrons : « Nous y étions bien. »
Si nos enfants, qui ont connu les plus grandes épreuves de ce monde, sont encore en vie, ils nous accueilleront aussi, mais leur bouche ne saura pas nous poser cette question ; ils nous demanderont tout simplement: « Où est donc cette France ? »
Au lieu de leur répondre, nous mettrons la main sur notre cœur et nous leur dirons : « Voilà, la France est ici ! », et nos enfants nous comprendront bien.
Mesdames, Messieurs, vive la France !
Quand le grand jour sera venu pour nous de retourner dans notre patrie, nous quitterons la France, cet asile de repos et d'espoir. Je vous en prie : gardez un bon souvenir de nous, car nous vous avons aimés, même alors que nous avons douté. Nous vous avons aimés, nous vous aimons, nous vous aimerons toujours, toujours.
Et demain, quand nous serons rentrés dans nos foyers, si nos mères sont encore en vie, elles nous accueilleront et nous demanderont :
« Comment étiez-vous en France ? ». Nous leur répondrons : « Nous y étions bien. »
Si nos femmes et nos sœurs sont encore en vie, elles nous accueilleront et nous demanderont : « Comment étiez-vous en France ? ». Nous leur répondrons : « Nous y étions bien. »
Si nos enfants, qui ont connu les plus grandes épreuves de ce monde, sont encore en vie, ils nous accueilleront aussi, mais leur bouche ne saura pas nous poser cette question ; ils nous demanderont tout simplement: « Où est donc cette France ? »
Au lieu de leur répondre, nous mettrons la main sur notre cœur et nous leur dirons : « Voilà, la France est ici ! », et nos enfants nous comprendront bien.
Mesdames, Messieurs, vive la France !